Rencontre : Paul Rouvière, jeune espoir de l’escrime

Passionné d’escrime, le jeune Paul Rouvière a rejoint l’ASA Escrime de Maisons-Alfort alors qu’il n’avait que 5 ans. Aujourd’hui âgé de 16 ans, nous le rencontrons à l’occasion de son entrée au Pôle France Relève du CREPS – Centre de ressources, d’expertise et de performance sportives – de Bordeaux, en septembre 2022.

Comment as-tu commencé l’escrime ?

C’est en allant chercher mon frère à ses entraînements que j’ai eu envie d’essayer l’escrime à mon tour. J’ai commencé à 5 ans et ce sport m’a tout de suite plu. Je suis quelqu’un qui a besoin de se dépenser, l’escrime est donc un bon moyen de libérer mon énergie. J’aime être au combat face à une personne et rencontrer différents adversaires, ça me permet d’adapter ma stratégie en fonction du jeu de mon concurrent.

Pourquoi l’escrime en particulier ?

J’ai commencé par l’escrime mais j’ai essayé d’autres sports lorsque j’étais enfant, notamment le tennis. J’ai tout de suite aimé l’intensité de l’escrime, j’ai donc choisi de me consacrer entièrement à ce sport. J’ai commencé la compétition à 9 ans et je ne m’en lasse pas. Quand j’ai eu l’opportunité d’entrer au Pôle France Relève, je n’ai pas hésité une seule seconde, même si ça impliquait de m’éloigner de mes proches.

Comment entre-t-on au Pôle France Relève ?

C’est d’abord grâce à mes résultats, puis j’ai été repéré lors d’une compétition. C’est une véritable chance pour progresser et atteindre mes objectifs. Actuellement, nous sommes onze garçons, dont seulement quatre lycéens, au Pôle France Relève du CREPS, venant de la France entière.

Qu’est-ce que ça change pour tes entraînements ?

J’ai beaucoup plus d’entraînements par semaine que lorsque j’étais en club à Maisons-Alfort. Nous sommes divisés en groupes en fonction de notre niveau scolaire. Notre emploi du temps est entièrement adapté afin que l’on puisse intégrer le plus d’entraînements possible. À part le lundi, où j’ai une journée complète de cours avant l’entraînement, mes matinées et mes après-midis sont partagés entre cours et entraînements.

Tu as pu constater une amélioration de ton niveau depuis ta rentrée, en septembre 2022 ?

Sur le plan physique, j’ai rapidement constaté une évolution. Au CREPS, nous faisons de la préparation physique, nous allons donc à la salle de musculation une fois par semaine. Cette préparation est un réel avantage pour les compétitions. Je suis également passé de trois entraînements par semaine à près d’une dizaine. Je m’entraîne désormais au quotidien.

Quels sont tes objectifs pour l’avenir ?

J’ai envie d’être toujours plus performant. Il y a des compétitions qui font rêver comme les Jeux Olympiques et les championnats du monde. Au-delà d’y participer, le plus important pour moi c’est de monter sur le podium. Mon objectif à plus court terme est donc de rejoindre l’INSEP – Institut national du sport, de l’expertise et de la performance – à Paris, pour me préparer d’autant plus aux grandes compétitions internationales.