« Enterrer les morts et réparer les vivants » s’exclamait Tchekov. Maylis de Kerangal place son roman sous le signe de la reconstruction et de l’espoir lié à la résilience : comment la greffe du cœur de Simon, 19 ans, va redonner vie à Claire, 50 ans. Avec une langue magnifique, une narration haletante et des personnages hauts en couleur, c’est une œuvre très théâtrale du point de vue des émotions et en même temps très réaliste et drôle quand l’auteur décrit le monde de l’hôpital. Elle interroge notre façon d’évacuer la mort, la sacralité du corps et l’éthique en médecine.